La Mecanic Vallée, cluster basé à Viviez qui rassemble près de 200 entreprises dans la mécanique, l’aéronautique et l’équipement automobile, participe à un projet européen de transfert de technologies dans l’énergie, l’automobile et les NTIC.
Échanger des compétences en matière de technologie et d’énergie, mais aussi dans le domaine de l’automobile, ou des nouvelles technologies de l’information, c’est là l’idée phare du nouveau projet européen TuRBO-Sudoe auquel participe cette année la Mecanic Vallée. Le cluster d’entreprises basées sur six départements, dont l’Aveyron, est le seul à y participer en France. Mercredi, une dizaine de chercheurs et d’ingénieurs formés dans les transferts de technologies au Portugal et en Espagne ont rendu visite à l’entreprise 2PS à Montbazens, spécialisée dans le revêtement plasma de prothèses orthopédiques.
Tout au long du mois de mars, ces experts rencontreront une dizaine d’entreprises du cluster aveyronnais parmi lesquelles la SNAM, la STS, EDF, Defi 12, la Bosch, Mat Énergie, Atfine. «On pense qu’il y a un potentiel pour la création d’un projet commun. L’objectif est de répondre aux besoins des entreprises, les faire connaître à l’international et créer du lien au-delà de l’espace régional», explique Camille Esquerré, chargée de projet européen pour la Mecanic Vallée.
«Des pistes ont déjà pu être explorées», poursuit Hervé Danton, directeur de la Mecanic Vallée, qui préfère, pour l’heure, ne pas tout dévoiler. Une deuxième équipe devrait se rendre à la rencontre de ces entreprises en avril. Les ingénieurs échangeront aussi avec des centres de recherche et de développement de la région et ses alentours comme l’école des Mines d’Albi, l’IUT de Limoges ou avec des laboratoires régionaux.
«Il y a des projets partout dans le monde. On s’aperçoit qu’il y a des parties de puzzle qui nous manquent. Malaga, par exemple, possède un département qui travaille sur des essais mécaniques sur prothèses sur lequel on travaille aussi. On peut réfléchir à des synergies dans le cadre de projets européens», s’enthousiasme Carlos Correia, le responsable de la filiale brésilienne et du développement international chez 2PS. Il prend l’exemple notamment de capteurs développés dans l’université d’Aveiro au Portugal pouvant se fixer à des prothèses. De leurs côtés, ces experts y trouvent aussi leur compte. «L’environnement de recherche et de développement est très intéressant en Aveyron. On espère développer à l’avenir des projets avec ces entreprises et centres de recherches», ajoute Daniel Gomez, coordinateur de projets internationaux à l’université de Malaga.
Aurore Cros